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Macaire, moine de Simonos Petras Introduction a Le Synaxaire From
"Le Synaxaire. Vies des Saints de l'Eglise Orthodoxe"
Ils sont devenus concitoyens des Anges et frères du Christ. Et Lui, tel le soleil se reflétant sur les eux, apparaît en eux à la fois innombrable et unique. Les saints qui habitent aujourd'hui la Jérusalem céleste, la Terre des Vivants, la Cité du grand Roi, sont astres multiples d'un firmament spirituel qu' éclaire le Christ, «Soleil de Justice» (Malachie 4, 2). «Α mes yeux tes amis οηt beaucoup de prix, ô Dieu -chante David le Roi prophète-, je les compte et ils sont plus nombreux que le sable» (Ps 138, 17). Les milliers de saints que l'οn trouve commemorés dans tous les synaxaires et martyrologes d'Orient et d'Occident, ne représentent qu'une petite partie de cette «grande assemblée» (cf. Ps 39, 10; 81,1 etc.). Ce sont les saints qui ont fait l'objet d'un culte public. Mais combien plus nombreux sont ceux qui cachèrent Dieu dans le secret de leur coeur, en restant humblement ignorés de tous et protégés de la vaine gloire des hommes là οu le Seigneur les avait placés. De tous temps, de toutes régions, de toutes conditions: patriarches, prophètes, apôtres, martyrs, confesseurs, évêques, prêtres, diacres, moines et vierges, hommes et femmes, enfants et vieillards, pauvres et riches, princes, prostituées et brigands... ils ont par amour de Dieu et dans les souffrances volontaires fait éclore en notre nature humaine les fleurs variées de la Grâce du Saint-Esprit. «Α l'un en effet, c'est le discours de sagesse qui est donné par L' Esprit, à un autre, le discours de science selon le même Esprit; à un autre, lα foi dans le meme Esprit; à un autre les dons de guérison dans cet unique Esprit; à un autre le pouvoir d'opérer des miracles; à un autre lα prophetie, à un autre le discernement des esprits; à un autre diverses sortes de langues; à un autre l'interprétation des langues. Mais tout cela, c'est l'oeuvre de l'unique et même Esprit qui distribue ses dons à chacun en particulier selon sοn gre» (I Corinthiens 12, 8-11). Par son Incarnation et en unisant à sa Personne divine notre nature humaine mortelle et pécheresse, le Seigneur Jésus Christ nous a ouvert les Cieux et nous appelle à y monter à sa suite, lorsque nous aurons manifesté la gloire de sa divinité dans notre vie et dans les conditions οu il nous a placé. C'est tout chrétien qui, dans le Christ et par le Christ, est appelé à la saintet: «Soyez saints, car Je suis saint», disait déjà le Seigneur dans la Loi ancienne (Lévit. 2, 44; Ι Pierre 1, 16). C'est tout chrétien qui, né à la vie nouvelle de l'Esprit par le baptême, est appelé à l'accomplissement de la vocation d'Adam: Faire régner en ce monde la gloire de Dieu. Voilà pourquoi, il n'est pas un endroit du monde qui ne doit être aspergé du sang des martyrs, baigné des larmes des moines, οu qui ne doit résonner de la prédication de la Bonne-Nouvelle. C'est en tout temps et en tout lieu que s'est élevée, que s'élève et que s'élevra la prière des saints pour le salut du monde. Car, selon le témoignage des premiers Pères, c'est par la prière des chrétiens que le monde peut subsister (Epître à Diognète). Le monde est sanctifié, sauvé, racheté par la présence des saints, qui y sont comme le levain faisant lever la pâte (cf. Matthieu 13, 33) et préparent l'humanité à l'ultime révélation du Seigneur Jésus Christ. Ιl viendra alors dans sa gloire, pour que la lumière de sa divinité resplendisse sans ombre aucune sur son Corps: l'Eglise. Alors, sera achevé le nombre des saints qui doivent apparaître sur la terre, et dont Dieu seul connaît les noms qu'il garde mystérieusement inscrits dans le «livre de vie de l' Αgneαu» (Apoc.21,27). Alors, le «monde d'Εn-Haut sera consomme» (S.Grégoire de Nazianze) et les saints de tous les temps seront réunis dans le Corps unique du Christ. Son union à 1'Eglise-Epouse aura atteint sa plénitude, et l'humanité sera alors la Demeure de Dieu, la Jérusalem céleste (Cf. Apoc.22). Le Christ qui, actuellement se tient caché dans ses saints, rayonnera en eux dans toute 1'intensité de la gloire qu'il a éternellement en commun avec le Père et le Saint-Esprit: «Afin que tous soient un, comme toi. Père tu es en moi et moi en toi, αfιn qu'eux aussi soient en nous» (Jean 17, 21) dit-il, au moment de s'offrir en sacrifίce pour notre salut. Mais jusqu' à ce jour, la maison de Dieu est encore en cours d'édification. Le Seigneur patiente et temporise en attendant que tous les saints entrent dans la construction comme «pierres vivantes» (Ι Pi. 2, 4), adhérant chacun à son tour au Christ, la «Pierre d' angle» (ibidem; Isaie 28, 16), selon la grâce et les qualités qui lui ont été données. Les saints sont tout à la fois un et multiples, et chacun participe de manière unique et irremplaçable à la constitution du Corps du Christ, comme autant de membres. Ils sont encore comme l'or et les pierreries qui ornent la robe de l'Epouse, laquelle se tient comme la Reine à la droite du Seigneur, «en vêtements tissés d' or, parée de couleurs variées» (Ps 44, 10). Semblables au diamant et aux pierres précieuses, ils renvoient partout en des rayons multicolores l'unique lumière du triple Soleil. Mais pour être ainsi pénétrés de lumière, il a fallu auparavant qu'ils soient taillés, cisellés, dégagés de la matière et de ses impuretés par le ciseau et le marteau des souffrances, des persécutions, des afflictions de toutes sortes; qu'ils passent, comme l'or encore grossier, dans la fournaise des tentations, afin d'être affinés et de servir de dignes joyaux sur la robe de l'Eglise-Epouse. Les saints brillent de la lumière de Dieu, sont devenus dieux par la Grâce du Saint-Esprit, dans la mesure même οu «baptisés dans le Christ», ils ont «revênu le Christ» (Galates 3, 27). Dans la mesure οu avec le Christ ils ont pris leur croix (cf. Mat. 16, 24 etc.), afin de crucifier en eux le vieil homme plein de passions, de péchés et d'impuretés, ils ont pu aussi participer à la gloire de Sa Résurrection. Εn communiant à la Passion du Christ par le martyre, l'ascése, les larmes et la pratique de toutes les vertus évangéliques, les saints ont vaincu la mort avec Lui. Ils sont désormais vivants en Dieu, car le Christ a fait en eux sa demeure. «Je suis crucifié avec le Christ», nous clament-ils: «ce n'est plus moi qui vis, c'est le Christ qui vit en moi» (Gal. 2, 19-20). Le Christ est monté au ciel, mais il n'a pas quitté l'Eglise de la terre. Le Christ est monté au ciel, mais il nous a envoyé le Saint-Esprit qui fait de tous les saints comme autant de «christs», de dieux par la Grâce. L'oeuvre de notre Seigneur Jésus-Christ et sa Personne elle- même, divine et humaine, sont à la fois répétées et prolongées par la vie des saints dans l'Eglise, sous l'action du Saint-Esprit. Certains de ceux dont l'esprit et le coeur sont insensibles à la vie spirituelle, trouvent ennuyeuses les vies des saints: «C'est toujours lα meme histoire», disent-ils. Martyrs, confesseurs, ascètes, vierges et saints laics; qu'ils aient νecu au premier siècle οu hier, en Asie, en Palestine, en Egypte, en Italie, en Afrique οu en Amérique, c'est en effet toujours la même histoire. Tous ont eu le coeur brûlant d'amour pour le Seigneur et ont participé à Son sacrifice en s'offrant volontairement à la mort, afin d'avoir part à Sa Résurrection. Tous ont été baptisés dans Sa mort par le baptême d'eau, par le baptême du sang, par le baptême des larmes, pour que la vie nouvelle de 1'Esprit pénètre en eux et que la gloire de Dieu qui est sur le visage du Christ demeure dans leur coeur et déborde sur leur corps. Les saints vivent dans le Christ Jésus et le Christ vit en eux. Il répète dans les saints de manière incessante, jusqu'à la fin du monde, le mystère unique de Sa mort et de Sa résurrection, de 1'Incarnation de Dieu et de la déification de l'homme. Souvent, dans les fresques qui représentent les martyrs -et surtout dans certains réfectoires du Mont-Athos, où sont peints les saints militaires- οn peut remarquer que les saints ont des postures, des vêtements, des attributs différents, mais qu'ils possèdent à peu près tous le même visage, et ce visage est celui du Christ. Tels sont en effet les saints: identiques en Christ, mais infiniment divers dans leurs caractères personnels et les conditions dans lesquelles ils ont reproduit l'oeuvre du Christ, dans un lieu donné et à un moment précis. Toutefois, cette reproduction de la Passion du Seigneur n'est pas chez les saints morne répétition. Elle est toujours nouvelle, toujours originale, toujours unique et cοntribue de manie re irremplaçable à l'édification de l'Eglise des «premiers nés». Le Seigneur Jésus a ouvert la voie, il a sauvé la nature humaine en mettant à mort la mort dans son propre corps, mais il faut maintenant que chacun de nous, que chaque personne, participe librement à cette oeuvre de Salut. «Ce qui manque aux tribulations du Christ, écrit saint Ρaul, je le complète dans ma chair αu profιt de son corps qui est l' Eglise» (Colossiens Ι, 24). Ces paroles de l'Apôtre ne signifient pas qu'il manquât quoi que ce soit à l'oeuvre du Christ et à notre Rédemption, mais seulement que chacun d'entre nous doit communier volontairement et de manière personnelle à Sa Passion pour avoir part à «l' heritage des saints dans lα lumiere» de Dieu (ibid).Unis au Christ par la foi et la grâce, les saints accomplissent les oeuvres du Christ (cf. Jn 14, 10). Εn habitant en eux par le Saint-Esprit, c'est le Christ lui-même qui par eux fait des miracles, convertit les paiens, enseigne les secrets de la science spirituelle, réconcilie les ennemis et donne à leur corps la force d'affronter avec joie les plus horribles tortures; de sorte que l'Evangile ne cesse d'être écrit jusqu'à aujourd'hui par les oeuvres évangéliques des saints1. Voilà pourquoi les saints proches et lointains, anciens et nouveaux, nous sont des guides sûrs pour trouver le Christ qui habite en eux. «Devenez mes imitateurs, tout comme je le suis moi-même du Christ» (Ι Cor 11,1), nous disent-ils avec saint Ρaul. Si nous voulons faire resplendir en nous 1'image du Christ, il nous faut donc regarder souvent vers les saints pour avoir des exemples historiques, vécus, pratiques de la manière à suivre. Le peintre qui désire faire le portrait d'une personne qu'il ne voit pas corporellement, se sert d'autres reproductions, les regarde attentivement, les compare pour s'en inspirer; de même, il nous faut regarder vers les saints, lire leurs vies, les comparer, pour savoir comment progresser dans la vie en Christ. Mais, dira-t-οn, comment donc imiter ces martyrs qui ont souffert de si terribles tourments, alors qu'il n'y a plus de persécutions? Comment suivre la voie de ces ascètes qui se sont retirès au fond des déserts pour soumettre leur corps à des austérités que personne ne pourrait supporter aujourd'hui? Cela n'est pas possible. Certes, les conditions géographiques, historiques, sociologiques etc... dans lesquelles nous nous trouvons sont fort différentes de celles dans lesquelles vécurent nombre de saints dont nous lisons la vie. Mais est-ce là vraiment une raison pour dire que la sainteté n'est pas possible et pour nous livrer à la négligence ou réduire l'Εvangile à une simple morale? Le Seigneur n'a-t-il pas dit que le «Royaume des cieux est objet de violence et que ce sont les violents qui s'en emparent» (Mat.11,12)? Le langage de la Croix n'a-t-il pas «rendu folle lα sagesse du monde» (Ι Cor.1,20)? De tels arguments, aussi raisonnables soient-ils, ne reviennent-ils pas à «vider lα Croix de sοn contenu» (idem 17) en justifiant notre paresse et nos passions? Les exploits des martyrs et des ascètes sont des réalités historiques, la gloire et l'ornement de l'Eglise, et ils ne nous paraissent inaccessibles οu exagérés qu'à cause de notre manque de foi et d'amour de Dieu. Ι1 nous est facile d'écouter l'enseignement de l'Evangile, d'assister à la divine Liturgie, de prier dans notre chambre, mais croyons nous vraiment que le «Royaume de Dieu ne consiste nοn en paroles, mais en puissance» (Ι Cor. 4, 20), et que, par la grâce de Dieu, notre nature humaine peut être élevée au-dessus d'elle-même et accomplir des oeuvres qui semblent impossibles, à ceux qui sont prisonniers de ce monde. La lecture des exploits des saints ne porte au découragement que les orgueilleux qui se confient en leur propre force; pour les humbles, elle est une occasion de voir leur propre faiblesse, de pleurer sur leur impuissance et d'implorer le secours de Dieu2. Lisons donc la vie des saints en psalmodiant avec David: «Dieu est admirable dans ses saints, lui le Dieu d'Israel» (Ps. 67, 35). Tout comme eux, nous n'avons que notre faiblesse à offrir au Seigneur (ΙΙ Cor.11,30). C'est Lui qui agit et nous donne la victoire. Ceux qui sont prisonniers de la vaine gloire de ce monde mettent tout leur soin, nous dit saint Jean Chrysostome, à orner leur demeure de fresques, de peintures et d'objets précieux, de même, en lisant la vie des saints, il nous faut, nous les fils de la Résurrection, orner la maison de notre âme par le souvenir de leurs souffrances et de leurs exploits, afin de la préparer à recevoir le Christ et être à jamais la demeure du Roi du Ciel3.Εn lisant assidûment la vie des saints, en vivant «avec tous les saints» (Ephésiens 3, 18), en nous promenant chaque jour dans ce jardin spirituel qu'est le Synaxaire, nous trouverons peu à peu certains saints qui attirent davantage notre sympathie, notre émotion, notre affection. Ils deviendront pour nous comme des amis intimes à qui nous aimerons confier nos joies et nos peines,à qui nous demanderons plus spécialement le secours de leurs prières; dont nous aimerons relire souvent la vie, chanter les tropaires et vénérer l'icône. Ces amis intimes seront pour nous des guides privilégiés sur la route étroite qui nous méne au Christ (Cf. Mat.7, 14) et une puissante consolation. Nous ne sommes pas seuls sur ce chemin et dans ce combat, nous avons avec nous notre Mère, la Toute-Sainte Μere-de-Dieu, notre Ange Gardien, le saint dont nous portons le nom et ces quelques amis que nous aurons choisis parmi Ια Grande Assemblée des témoins de l'Agneau. Lorsque nous trébucherons par le péché, ils nous relèveront; lorsque nous serons tentés par le désespoir, ils nous rappeleront qu'avant nous, et plus que nous, ils ont souffert pour le Christ et goûtent désormais à la joie éternelle. Ainsi, sur le chemin rocailleux de cette vie, ces saints amis nous feront voir un peu de la lumière de la Résurrection. Cherchons donc dans les vies des saints ces quelques amis intimes et «avec tous !es saints», marchons vers le Christ. Un jour, un moine doux et simple de l'Athos - un de ceux à qui le Christ a promis la terre en héritage (cf.Mat.5, 5) - se préparait, comme d'habitude, à prier le saint du jour avec d'abondantes larmes et de nombreuses prosternations. Mais au moment de regarder sur son calendrier, il constata qu'il l'avait égaré et n'avait plus aucun moyen de savoir quel était le saint du jour. Aussi commença-t-il sa prière en disant: «Sαint du jour, intercede pour nous!» Après quelques instants, le saint apparut devant lui et lui révéla son nom: Lucien (13 sept., 15 oct. 25 oct. ou 7 juil.). Sans guère s'étonner, le bon vieillard compléta donc sa prière par le nom du saint, mais comme il était un peu sourd et n'avait pas bien compris le nom, il dit: «Saint Lucillien, intercède pour nous!». Le saint apparut alors de nouveau et lui dit sur un ton de reproche: «Je ne suis pas Lucillien (Cf. 3 juin), mais Lucien», et il disparut, laissant le moine continuer paisiblement sa prière. Cette petite anecdote illustre bien quelle familiarité nous devons avoir avec les saints et montre combien ils sont proches de nous, interviennent dans notre vie quotidienne, nous écoutent dans nos prières; nous reprennent dans nos chutes, nous montrent par d'innombrables signes de leur présence que notre vie n'est pas vraiment de ce monde, que nous vivons comme des étrangers et des voyageurs entre le ciel et la terre. Nous pouvons communiquer quotidiennement avec les saints dans notre vie spirituelle de trois façons: en chantant leurs hymnes et leur office liturgique, en vénérant leur icône et en lisant leur vie dans le Synaxaire: S'il est difficile à ceux qui vivent dans le monde de se rendre chaque jour à l'église pour chanter les louanges des saints, tous les chrétiens peuvent cependant chez eux, seuls ou en famille, chanter le tropaire des saints du jour, tous peuvent vénérer leur icône, tous peuvent consacrer quelques instants à lire ou à relire leur vie dans le Synaxaire. Toutefois, la lecture quotidienne de ces résumés de la vie des saints ne nous sera vraiment profitable que si nous les approchons avec les mêmes dispositions que lorsque nous vénérons une icône. Aussi imparfaites soient-elles, les notices du Synaxaire sont en effet dans le domaine du récit ce que sont les icônes dans le domaine de l'image: elles nous rendent le saint présent et peuvent nous apporter autant de grâce que-les saintes icônes. Tout dépend de la simplicité de notre coeur. Ainsi, οu que nous nous trouvions, quel que soit l'état de notre avancement spirituel, quel que soit notre désir de consacrer notre vie à Dieu, nous trouverons dans le Synaxaire un renouvellement de nos forces et comme un avant-goût de la Vie éternelle, où tous les saints danseront avec les Anges autour du trône de Dieu en disant: «Saint, Saint, Saint est le Seigneur Dieu/ le Tout-Puissant,/ Qui était, qui est et qui vient» (Apoc. 4, 8). 2. LE SYNAXAIRE DANS LA TRADITION DE L'EGLISE. Αux premiers temps de la vie de l'Eglise, lorsque les chrétiens étaient organisés en petites communautés locales qui devaient souvent rester clandestines et cachées par crainte des persécutions, les fêtes liturgiques n'étaient pas aussi nombreuses ni aussi fastueuses qu'aujourd'hui. La vie liturgique était alors centrée sur la célébration hebdomadaire du Jour du Seigneur (dimanche), οu tous communiaient aux saints Mystères. Οn prit également l'habitude d'aller célébrer l'Eucharistie sur la tombe des martyrs de communauté, le jour anniversaire de leur «naissance au ciel». Lors de cette réunion (Synaxis), l'évêque du lieu, οu quelque évêque d'une communauté voisine, renommé pour son éloquence, prononçait le panégyrique du saint. Lorsqu'οn les possédait, οn lisait les Actes du procès et de l'exécution du martyr, et plus tard, le récit de ses miracles posthumes pieusement rassemblés en recueil. Chaque église locale avait ainsi son propre calendrier liturgique, appelé «martyrologe». Mais peu à peu le culte de certains saints s'étendit au delà des limites de leur église d'origine: principalement à cause des miracles accomplis par leurs reliques. Celles-ci attiraient les pélerins et encourageaient d'autres églises à honorer le saint pour jouir de sa protection; surtout si elles avaient pu obtenir quelques fragments de ces saintes reliques. Οn vit alors apparaître des Martyrologes généraux, communs à de grandes régions ecclésiastiques, qui ne supprimèrent pas les Martyrologes locaux, mais se developpèrent parallèlement et les absorbèrent progressivement. Avec les luttes contre les hérésies et les nombreux confesseurs de la foi qu'elles occasionnèrent, οn ajouta aux fêtes des martyrs, celles des saints évêques οu saints prêtres qui offrirent leur vie pour la pureté de la doctrine. Désormais les communautés plus grandes ne pouvaient plus se réunir dans des maisons particulières, c'est pourquoi οn construisit de vastes basiliques au-dessus du tombeau des martyrs et l'οn prit l'habitude de se reunir nοn seulement pour la fete du martyr, mais aussi pour les synaxes régulières, hebdomadaires οu même quotidiennes. Αu quatrième siècle, avec la cessation des persécutions et bientôt la reconnaissance du Christianisme comme religion officielle de l'empire romain, cette évolution liturgique se précipita. Οn construisit partout des églises splendidement ornées, οn développa la poésie liturgique, οn institua de nouvelles fêtes: du Seigneur, de la Mère de Dieu, des saints et des martyrs à la renommée universelle. De sorte que chaque jour de l'année fut bientôt occupé par la mèmoire d'un οu plusieurs saints (martyrs, confesseurs, ascètes) locaux οu généraux. La lecture des Actes fut rejetée dans un cadre extta-liturgique et remplacée par les hymnes. Οn porta désormais davantage l'accent sur l'aspect mystérique et initiatique de l'assemblée liturgique, considérée comme «le ciel sur la terre», l'anticipation en ce monde du Royaume des Cieux, le moment redoutable de la réconciliation de toutes choses dans le Corps du Christ, sous l'espèce des précieux Dons eucharistiques. L'aspect universel et cosmique de l'Eglise prime désormais sur l'aspect lοcαl et de repas fraternel des premiers siecles. C'est pourquoi, pendant toute la periode byzantine, le calendrier des saints a constamment tendu à l'unification autour du calendrier de la Grande-Eglise (Sainte Sophie) à Constantinople, sans pour cela jamais perdre sa souplesse et son caractère lοcal. Jusqu'au 15e siècle, par exemple, chaque église et chaque monastère de Constantinople avait un calendrier propre, mais dont les dates des principaux saints coincidaient cependant avec le calendrier général.Αu 8e-9e siècles, l'hérèsie iconoclaste, en s'attaquant au culte des saintes images, visait aussi le culte des saints et en général la présence de tout intermédiaire entre nous et Dieu. C'est pourquoi, en réaction, les Orthodoxes insistèrent encore davantage sur le culte des saints. Après la liquidation de 1'hérésie, οn couvrit les églises d'icônes, οn ecrivit avec ardeur de longues vies des héros de l'Orthodoxie, et οn compléta le calendrier et les offices liturgiques. Les saints hymnographes du monastère du Studion (Sts Théodore, Joseph etc...) donnèrent à nos offices la forme qu'ils ont aujourd'hui et laissèrent dans leurs hymnes, après la 6e ode du canon des matines, une place rèduite pour la lecture d'un résumé de la vie des saints du jour, appelé «Synaxaire»: Un vestige des premières assemblées liturgiques. Du 9e au 11 le siècle οn compléta la rédaction de ces courtes notices du Synaxaire, qui sont le plus souvent des résumés des vies longues mises au point par S.Syméon le Métaphraste ( 10e s) οu des grands historiens ecclésiastiques (Eusèbe de Césarée, Socrate, Sozomène, Théodoret...). Les notices du Synaxaire, insérées depuis dans nos Ménées, ne sont donc que des aides-mémoires. Les vies des saints, leurs exploits, leurs miracles étaient diffusés par ailleurs dans les vies longues, mais surtout par la tradition orale et populaire. Comme οn peut encore le constater aujourd'hui dans les pays traditionnellement orthodoxes. Par la transmission écrite οu orale des actes et miracles des saints, c'est en fait toute la tradition et la culture orthodoxes qui se diffusent de manière vivante et populaire. Par les vies des saints, les fidèles orthodoxes ont appris et apprennent comment se conduire en disciples du Christ en toutes circonstances, quels sont les dogmes et comment défendre et proclamer la Foi, comment faire régner l'«esprit du Christ» en toute situation: dans nos pensées, dans notre comportement moral, dans notre famille, dans notre vie professionnelle; comment lire, comment prier, comment chanter, comment regarder la nature, comment utiliser la technique pour la gloire de Dieu et non pour la service de Satan... Les vies des saints, vivantes dans la tradition de l'Eglise, ne sont donc pas seulement le guide spirituel dont nous avons parlé plus haut, mais aussi une véritable encyclopédie orthodoxe". Elles nous transmettent toutes les connaissances utiles au chrétien: Theologie, philosophie, morale, psychologie, histoire civile et histoire de l'Eglise, géographie ecclésiastique, apologétique, exégèse de l'Ecriture Sainte etc... non pas de manière sèche et académique, mais reflétées de façοn simple et concrète dans la vie de personnes qui ont réellement νecu et expérimenté ces vertus et ces connaissances. Εn fait les vies des saints s'identifient avec la tradition de l'Eglise, elles sont la tradition elle-même. C'est pourquoi les courtes notices, souvent laconiques, du Synaxaire abrégé ne sauraient remplacer ce courant d'eaux vivifiantes qu'est la tradition orale et populaire. Là οu elle manque: dans les pays de mission qui apprennent à connaître le Christ, comme en Afrique, οu dans ceux qui doivent apprendre à le retrouver, comme en Europe occidentale, ce merveilleux manuel de catéchisme qu'est le Synaxaire devra donc être un peu adapté et amplifié pour être mieux compris et servir de base à l'édification et au rayonnement de la vie orthodoxe. Une simple traduction lue dans une univers culturel différent, éloigné οu etranger à la tradition orthodoxe, risquerait d'entraîner parfois de fausses interprétations οu ne pas apporter tout le profit spirituel qu'elle pourrait. C'est pourquoi, en entreprenant cette première traduction française du Synaxaire, nous avons cru nécessaire d'en faire une adaptation plutôt qu'une traduction.
3. PRINCIPES DE LA PRESENTE TRADUCTION Le Synaxaire est un peu semblable à un large fleuve aux eaux tumultueuses qui charrient avec elles de la boue, des pierres, des branchages, un peu tout ce qu'elles ont rencontré sur le chemin, utile οu inutile à la vie. Selon le témoignage de saint Nicodème l'Hagiorite et de tous ceux qui se sont un peu penchés sur la tradίtion du οu plutôt des Synaxaires, il n'est pas de livre ecclésiastique plus confus, plus mal édité et qui ne comporte autant d'erreurs. Mais est-ce une raison pour ne pas s'abreuver à ses eaux, nous qui sommes altérés? Faut-il attendre une édition satisfaisante qui aura résolu tous les problèmes historiques de saints à double οu triple mémoires, de saints qui n'ont pas existé οu de ceux dont le récit de la vie est erroné pour entamer une traduction? Les savants jésuites de la Société des Bollandistes ont commencé ce travail depuis plus de trois siècles. Ils ne sont pas près d'avoir fini et risquent souvent de nous noyer dans les tourbillons perfides de la crίtique rationnaliste. Ιl est urgent d'offrir aux fidèles de langue française la possibilité de puiser aux trésors du Synaxaire, et à l'occasion de cette traduction en profiter pour corriger, compléter, augmenter les notices selon nos possibilités et dans l'humble soumission à l'esprit de nos saints Pères, plutôt qu'à la lettre. C'est d'ailleurs ce qu'à fait saint Nicodème l'Hagiorite au 18e siècle, lorsqu'il fut chargé d'en donner une traduction en grec moderne du Synaxaire. Comparant les manuscrits, et avec les moyens de son époque, il s'est efforcé d'en corriger les nombreuses fautes, les erreurs historiques flagrantes, les répétitions, de compléter les saints manquants etc; sans avoir la prétention d'être exhaustif οu infaillible. Les fautes et les incohérences restent nombreuses dans l'édition de Saint Nicodème, mais cela ne l'empêche pas de nourrir des générations de fidèles grecs depuis deux siècles. Notre traduction prend beaucoup plus de liberté à l'égard du texte que celle de saint Nicodème. Nous avons retouché presque toutes les notices: au moins dans la langue, si ce n'est dans le contenu, en restant toutefois fidèles à l'esprit des premiers synaxaristes: présenter un abrégé de la vie du saint d'après ses meilleurs sources, en relevant les traits les plus caractéristiques et les plus utiles à l'enseignement οu au profit spirituel des lecteurs. Ροur les personnalités qui ont joué un rôle important dans l'histoire de l'Eglise, nous nous sommes servis des sources et études historiques à notre portée, afin de mieux mettre en relief leur rôle et d'en profiter pour décrire et expliquer le sens des hérésies οu des situations dans lesquelles ils se sont trouvés. Pour les Pères et les écrivains ecclésiastiques, nous avons essayé de donner un aperçu de leur enseignement théologique et spirituel. De même pour les saints moines, dont la vie est souvent l'occasion d'une véritable catéchèse spirituelle. Pour la multitude des martyrs et ascètes, dont la tradition n'a pas gardé de renseignements historiques précis, nous avons développé quelques détails caractéristiques au moyen d'allusions scripturaires οu patristiques, afin de donner une couleur propre à leur personnalité: comme le faisaient les anciens hagiographes, mais en évitant les lieux communs rhétoriques, auxquels nous ne sommes plus sensibles. Toutes ces modifications οu adaptations sont faites toutefois dans les strictes limites de l'enseignement des saints Pères et de l'histoire ecclésiastique la plus certaine.Notre source principale est la traduction grecque moderne largement révisée de saint Nicodème l'Hagiorite5, que nous confrontons constamment avec l'édition critique du Synaxaire de Constantinople6 laquelle utilise un très grand nombre de manuscrits. Nous avons corrigé οu souvent allongé ces notices trop brèves par le recours aux vies longues qui nous sont les plus accessibles7, aux sources historiques les plus classiques8 et, le plus souvent possible, aux textes originaux: Actes des martyrs9, homélies οu eloges des Pères de l'Eglise, Actes des Conciles oecuméniques, etc... Dans sa traduction, Saint Nicodème, complétait la liste des saints de l'édition imprimée du Synaxaire par quelques 650 saints nommés et 59:148 anonymes; Sophrone Eustratiadis, quant à lui, en rajoute plus de 200, après un examen plus large des manuscrits et des traditions des Eglises locales. Si l'οn ajoute les saints des Eglises slaves et les saints pouvant être admis dans l'Eglise Orthodoxe, qui sont contenus dans le Martyrologe Romain, ce sera plusieurs milliers qu'il faudra ajouter à la liste du synaxaire classique. Dans la mesure du possible, nous avons complété les saints manquants et pris en considération le Synaxaire de Constantinople et ses prolongements dans l'Eglise grecque jusqu'aux saints les plus contemporains.Οn pourrait nous reprocher de vouloir ainsi helléniser les pays de missions οu des pays comme la France, qui ont une si riche tradition de sainteté orthodoxe antérieure au Schisme. Mais, à cet égard, il convient de mentionner que les Synaxaires généraux ont toujours été une généralisation de martyrologes locaux, dont les saints ainsi assimilés par l'Eglise universelle perdaient leur caractère lοcal pour prendre une dimension oecumenique. Leur vie devient ainsi un modèle pour les fidèles de tous les temps et de tous les lieux, surtout pour les Eglises en cours de formation qui n'ont pas encore leurs saints locaux. Le Synaxaire grec a été la base du culte des saints dans toutes les missions orthodoxes, comme en Russie par exemple, et c'est à partir de lui qu'οn a rajoute les saints lοcaux. Souvent, lorsque l'histoire n'a pas lais sé beaucoup de renseignements sur l'origine d'un saint, les hagiographes écrivent que sa patrie était la Jerusalem céleste: Dieu étant son père, la Mère de Dieu sa mère, les Anges et les saints, ses frères et ses soeurs. Ce n'est pas là simple rhétorique. Εn effet, la sainteté dépasse les conditions de temps et de lieu: «Hier et aujourd'hui, le Christ est le même, et il l'est pour l' éternité» (Hébr. 13, 8). Le Christ reste le même pour tous les hommes de tous les temps et de tous les lieux. Les problèmes fondamentaux de notre nature pécheresse et soumise à la mort restent aussi identiques par delà les différences de situations, et les moyens de guérit et de purifier notre âme restent les mêmes. Εn Christ, les saints ont atteint l'universel et l'éternel, c'est pourquoi je peux lire aujourd'hui avec profit l'histoire de tel οu tel saint qui vécut au IVe, au XIIe οu au XVIIIe siècle, dans les déserts d'Egypte, dans les forêts russes ου dans les îles grecques. Par conséquent, le fidèle qui se trouve en Afrique οu en France pourra tirer profit de tous ces saints si différents et si semblables à la fois, sans se soucier de distinguer entre saints lοcaux et saints universels.Nous avons eu toutefois le souci de donner une image générale de la sainteté orthodoxe, c'est pourquoi nous avons ajouté aux saints du Synaxaire grec les saints commémorés dans les pays slaves (Russie, Bulgarie, Roumanie, Serbie). Dans une troisième section quotidienne, nous avons également inséré des saints occidentaux, qui ont νecu avant la séparation entre l'Orient et l'Occident. Mais le problème est là très délicat: nous n'avons pas de catalogue officiel orthodoxe des saints d'Occident, et la seule date de 1054 est trop arbitraire pour servir de critère. Les différences de théologie, de conception de la sainteté et de la vie spirituelle existaient bien avant et, en l'absence d'une critère absolument objectif pour déterminer si tel οu tel saint occidental est orthodoxe οu non, nous préférons reculer la limite de notre choix à la période antérieure au règne de Charlemagne. Cette période marque en effet, aussi bien dans le domaine politique que dans le domaine ecclesiastique, le commencement des prétentions de l'Occident à l'universalité en débordant sur le domaine de l'empire byzantin. Nous préférons donc choisir les saints occidentaux les plus anciens, car ils sont plus représentatifs de l'Eglise indivise, et leur sainteté comme leur enseignement ne peuvent être mis en doute. Mais cela ne préjuge pas bien-sûr de la sainteté de saints occidentaux qui ont νecu entre la fin du VIIIe et le XIe siècle. Ce n'est qu'après une longue maturation de la présence orthodoxe en Occident et un examen attentif de chacun de ses saints à l'aide de critères traditionnellement orthodoxes que l'οn pourra parvenir à l'établissement d'une calendrier orthodoxe d'Occident. Ceci n'est ni notre but, ni dans nos possibilités, c'est pourqoi nous nous sommes tenus dans ce Synaxaire aux saints les plus célèbres. Ροur ne pas dépasser des limites raisonnables du catalogue journalier des saints, nous n'avons retenu dans cet appendice que des saints dont la réputation et la vénération ont été très largement répandues en Occident, au-delà de la. région immédiate οu ils vécurent οu de la déposition de leurs reliques. Nous leur joignons les grands moines et fondateurs de grands sièges épiscopaux. Les notices des saints slaves et géorgiens sont traduites d'après les sources slaves, en particulier l'admirable «Vies des Saints» de l'Archimandrite Justin Popovitch (en serbe, Belgrade, 1965-1975). Elles m'ont été fournies par Jean Besse et Bernard Le Caro, auxquels je dois aussi de nombreux conseils et corrections. Α partir du mois de novembre, j'ai pu profiter également de la traduction grecque en cours des vies des saints russes par le Père Isaie, moine de Simonos-Petras. C'est pourquoi le choix en est dès lors plus abondant. Dans les prochains volumes, davantage de saints slaves et occidentaux seront pourvus d'une notice. Avant de livrer le lecteur à cette première et très imparfaite adaptation française du Synaxaire, j'aimerais oser lui dire avec saint Nil de la Sora: «Je prie pour ceux qui liront οu entendront ceci αfιn qu'ils puissent en tirer quelque profιt. Qu'ils veuillent bien, pour l'amour de Dieu prier pour moi, afin que je trouve grace auprès de lui, car j'ai travaillé dur à cet ouvrage. Tel est pour moi l'accomplissement du commandement d'aimer Dieu et mon prochain:. Puissions-nous, recevant les Vies des saints Pères, être pleins de zele pour leurs actions et avec eux posseder la vie éternelle. Εn ceci coιτsiste un veritable amour du prochairι: inciter sa conscience à aimer Dieu et à garder ses commandements selon ses divines paroles et selon la vie et les enseignements des saints Pères, pour vivre aussi bien que possίble et être sauvés. Si je suis pécheur, misérable et incapable de faire quelque chose de bon, αu moins je souhaite le salut de beaucoup de mes frères»10.Par les prières de nos saints Pères, Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, Aie pitié de nous. Amen.
Ι.Μ. Simonos-Petras Sainte Montagne de l'Athos
Notes 1.Justin Popovitch: «Avec tous les saints» (prologue de son grand Synaxaire) en grec dans Άνθρωπος και Θεάνθρωπος. Athènes, 1969, . 83-84, 86. 2. «Ιl est tout à fait déraisonnable celui qui, entendant parler de vertus au-dessus de la nature chez les saints, désespère de lui même. Tout au contraire, elles t'enseignent excellement une de ces deux choses: οu bien elles éveilent en toi l'émulation grâce à leur saint courage, οu bien elles te conduisent, au moyen de la trois fois sainte humilité, à un profond mépris de tois-même et à la conscience de ta faiblesse congénitale.» S. Jean Climaque: L'Echelle Sainte 26, ΙΙΙ (trad. Ρ. Placide Deseille). «Spiritualité Orientale 24» Abbaye de Bellefontaine, 1978, p. 253. Cf. aussi SS Barsanuphe et Jean de Gaza: Correspondance lettres 600 et 689 Abbaye de Solesmes, 1971.3. S. Jean Chrysostome: Homélie sur tous les saints martyrs (PG 50, 761 CD). 4. Ρ. Justin Popovitch: art cit.5. Ed. Athènes, 1868, 2 volumes. 6. Par Η. Delehaye: Synaxarium Ecclesiae Constantinopolitanae «Propylaeum ad Acta sanctorum Novembrie», Bruxelles, Société des Bollandistes, 1902.7. Rassemblés pour une grande part dans le Grand Synaxaire de Doukakis, repris, révisé, augmenté, par l'archimandrite Matthieu Laggis (12 volumes, Athènes, 5e éd. 1978). Cf. également le catalogue complet des vies des saints en grec: F. Halkin, Bibliotheca Hagiographica Graeca (BHG), Bruxelles, Société des Bollandistes, 3e éd., trois volumes ( 1957) et son supplément: Auctarium, (1969, 1984). 8. Eusèbe de Césarée (Ed. Sources Chrétiennes), Evagre, Sozomène (PG 67), Théodoret de Cyr (PG 82), Socrate, Théodore le Lecteur, Théophane le Confesseur, etc... Les histoires ecclésiastiques modernes de Mélétios d'Athènes, de Fliche et Martin, de Daniélou, etc..., les manuels scientifiques courants de Patristique et d'Histoire de la Théologie, l'Encyclopédie Théologique Orthodoxe éditée en onze volumes à Athènes ( 1964 sv) et les études particulières dont nous disposons. Nous utilisons également, dans une large mesure, les travaux du métropolite Sophronios Eustratiadis, particulièrement son Hagiologion (Athènes, 1948), et ceux de Μ. Gédeon, surtout son Byzantinon Eortologion (Constantinople, 1899) et aussi dans une large part les recueils hagiographiques catholiques: Les Petits Bollandistes 17 vols. 7e ed. Paris, 1873; Vies des Saints et Bienheureux par les Bénédictins de Paris 13 vols. Paris 1935-1959 et la Bibliotheca Sanctorum 12 vols. Rome 1964. Selon les cas, de nombreuses autres sources οnt eté utilisées, qu'il est superflu de citer ici.9. Εn français, Α. Hamman: La Geste du Sang, Paris, Arthème Fayard, 1951, réédité en deux volumes sous les titres: Les Premiers Martyrs de l'Eglise et Les Martyrs de la Grande Persécution, Paris, DescIée de Brouwer, 1979.10. Cité dans G.A. Maloney: La spiritualité de Nil Sorskij. «Spiritualité orientale» 25, Abbaye de BeIlefontaine, 1978, p. 88. |